Réponses aux questions fréquentes sur l'acouphène
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- L’acouphène, qu’est-ce que c’est ?
- Quelle sont les causes des acouphènes ?
- Quelle sont origines des acouphènes ?
- Qu’est-ce que l’hyperacousie ?
- Qu’est-ce que le syndrome de Ménière ?
- Que propose la médecine classique ?
- Que penser des prothèse auditives et de la TRT ?
- Pourquoi utiliser les thérapies comportementales ?
- Comment procédez-vous pour les traitements ?
- Si les bruits persistent après 10 semaines de traitement… ?
- Le traitement acoustique, peut-il aggraver mon acouphène ?
- Quel rôle joue mon attitude dans le traitement ?
- Pourquoi dit-on qu’il faut bien gérer son stress ?
- Que pouvez-vous dire au niveau de la prévention ?
L'acouphène chronique est un bruit subjectif, entendu sans cesse, jour et nuit, "dans l'oreille" ou "dans la tête", sans aucun stimulus sonore extérieur. Dans 95% des cas, le patient est le seul à entendre son acouphène.



- On parle d'acouphène objectif s'il s'agit de cas très peu nombreux dans lesquels les bruits entendus résultent soit d'anomalies vasculaires soit de contractions anormales des muscles de la sphère O.R.L., soit de défauts structuraux de l'oreille interne.
- La plupart du temps on parle d'acouphène subjectif dont l'origine peut se situer à n'importe quel niveau des voies auditives, depuis le conduit de l'oreille externe jusqu'au cerveau.
- La prévalence mondiale serait de 10 à 17% de la population qui en serait atteinte
- 44 million d'américain en souffrent dont 12 millions sont des cas sévères;
- la Canadian Tinnitus Association considère plus de 5 millions de cas;
- un jeune sur cinq menacé de surdité en raison du bruit et faute d'étude épidémiologique d'envergure, il est difficile de citer des chiffres. On estime que 10% et 20% d'entre eux sont malentendants. Mais il faudrait ajouter à ces chiffres les jeunes souffrant d'acouphènes et d'hyperacousie
Quelques-unes des causes sont connues et d'autres, le sont moins. Il s'agit d'un symptôme et non d'une pathologie de sources diverses.
Les causes peuvent être associées à différentes affections: troubles de l'oreille externe, de l'oreille moyenne et/ou de l'oreille interne, syndrôme de Ménière, neurinome de l'acoustique, traumatisme crânien, hypertension, troubles endocriniens, etc.
Certaines causes connues:
- Surdité brusque
- Traumatisme auditif (concert, boite de nuit, pétard, feu d'artifice )
- Perte auditive
- Traumatisme crânien (particulièrement après des fractures)
- Neurinome et tumeur de l'angle ponto-cérébelleux
- Médicaments et drogues (aspirine, diurétiques, aminoglycosides, quinine)
- Problèmes cervicaux et mandibulaires
- Problèmes dentaires
- Infections chroniques
- Otosclerosis
- Maladie (ou vertige) de Ménière
- Hypertension
- Anémie sévère et insuffisance rénale
- Borréliose
- Stress ou dépression
AU NIVEAU DU SYSTÈME AUDITIF: La présence de cérumen accolé au tympan, la presbyacousie, l'otospongiose, la maladie de Ménière, le neurinome de l'acoustique, l'otite chronique, le cholestéatome, la surdité brusque, la fracture du rocher...; Il apparaît essentiellement dans la deuxième partie de la vie, après 60 ans. En effet, il accompagne souvent la perte auditive sur les hautes fréquences liée au vieillissement (presbyacousie), mais aussi la perte auditive liée à l'exposition au bruit d'origine professionnelle (toleries, chaudronnerie, filatures, orchestres....) ou durant les loisirs (chasse, tir, concerts et orchestres rock, baladeurs...). L'usage abusif des baladeurs et le non respect de la législation concernant les niveaux sonores dans les salles de spectacles (cinémas, salles de concerts, discothèques...) sont à l'origine du développement d'un vieillissement précoce de l'audition. AU NIVEAU VASCULAIRE: les problèmes vasculaires (hypo débit, crase sanguine modifiée...) sont souvent incriminés dans la mesure où ils peuvent intervenir à tous les niveaux de la voie auditive périphérique et/ou centrale, sans méconnaître son implication sur le système nerveux en général. AU NIVEAU MÉTABOLIQUE: Les problèmes de santé tels que le diabète, l'hypertension, l'augmentation du taux de cholestérol, de l'acide urique... Les désordres hormonaux oestro-progestatifs, thyroïdiens. Quelques médicaments sont susceptibles de provoquer chez certaines personnes des acouphènes. Les médicaments ototoxiques : Certains antibiotiques (surtout ceux de la classe des aminosides administrés par voie intra-veineuse au décours d'infections systémiques ou généralisées), les diurétiques, les médicaments anti-paludéen (contre le paludisme ou la malaria), les médicaments anti-cancéreux et certains analgésiques (salicylates comme l'aspirine) précisent dans leur fiche descriptive comme effet secondaire le risque de toxicité pour l'oreille. L'alimentation peut avoir également une incidence sur les acouphènes, on retiendra : la consommation abusive de caféine, d'alcool, de drogues, de produits épicés, etc. On notera aussi que les facteurs psychologiques (stress, anxiété, évènement affectif perturbant, dépression...) peuvent influencer, accentuer, voire révéler les acouphènes. Le dérangement causé par l'acouphène n'est pas nécessairement relié à son intensité mais plus à la perception ressentie par l'individu vis-à-vis de ce bruit indésirable et si tenace parfois. La neuropsychologie nous enseigne que les stimulus sonores nouveaux ou associés à une expérience négative sont traités comme des sons signifiants et évoquent une réponse émotionnelle qui prépare l'organisme à une réaction de fuite ou d'affrontement la répétition de ces sons se traduit par un renforcement de leur perception et une résistance à leur suppression par d'autres stimulis. Au contraire, la répétition de signaux neutres s'accompagne de la disparition progressive des réponses induites, ce qui correspond au phénomène d'habituation. Le devenir d'un acouphène dépourvu de signification émotionnelle pour le sujet est donc l'habituation Les Troubles de l'équilibre Les dysfonctions vestibulaires unilatérales ou bilatérales,la maladie de Ménière,l'ototoxicité à la gentamicine,le mal du débarquement,la neuronite vestibulaire ou la labirynthite font partie des causes des troubles de l'équilibre. Le trouble de l'équilibre ou ce que l'on appelle le « syndrome cérébelleux » est ainsi causé par un endommagement du cervelet ou les parties qui contribuent également au contrôle de l'équilibre comme l'oreille interne. Plusieurs facteurs permettent par ailleurs de déceler un trouble de l'équilibre.
Le terme hyperacousie désigne une intolérance aux bruits, même les plus banals. L'hyperacousie est souvent la séquelle d'un traumatisme acoustique et accompagne l'acouphène dans 40% des cas. L'hyperacousie est un dysfonctionnement de l'audition interne de l'organe qui perçoit ce son. L'individu n'a pas l'ouïe plus fine, mais perçoit les bruits beaucoup plus fort, ce qui force parfois ces malades à s'isoler pour fuir le bruit. C'est une affection rare. Les personnes atteintes ont une audition parfaitement normale, mais leur niveau de tolérance aux sons est réduite face à certains sons ou niveaux sonores qui ne sont pourtant pas reconnus par d'autres comme spécialement forts ou désagréables. L'exposition à ces sons provoque chez les hyperacousiques des douleurs ou des acouphènes qui peuvent être intolérables et durer plus ou moins longtemps. Contrairement à une idée reçue, si un hyperacousique se force à s'exposer aux sons qui le font souffrir, au lieu de s'en protéger, son hyperacousie s'aggrave. Il existe des cas extrêmes.
La maladie de Ménière est une affection de l'oreille interne définie par l'association de quatre symptômes: crises de vertige, acouphènes de tonalité grave, sensation de plénitude de l'oreille et baisse de l'acuité auditive. Elle touche l'homme comme la femme avec un pic d'incidence à la cinquième décennie.
Si vous avez déjà consulté pour vos acouphènes, vous aurez constaté que ce symptôme n'est pas réellement pris en compte par le corps médical. Les traitements médicamenteux se limitent aux vasodilatateurs, aux oxygénateurs périphériques et aux anxiolytiques, d'efficacité variable mais qui constituent néanmoins une aide précieuse, en particulier dans les premiers mois qui suivent l'apparation des premiers symptômes.
Le masquage sonore fait appel à un générateur de bruits que les spécialistes appellent bruit blanc permettant de ne plus entendre les acouphènes. Un appareillage portant le nom de TRT (Trinitus Retraining Therapy) a pour but d'induire chez le patient une sorte d'habitude dont le but est de masquer les acouphènes de façon incomplète. Son efficacité est relative. Dans notre approche, le signal que nous proposons est déterminé sur la base d'une mesure préalable de la forme précise de la perte auditive du sujet.
Les thérapies comportementales et cognitives (TCC) sont de puissants outils de reprogrammation du cortex. Dans 70% des cas, elles diminuent très sensiblement la gêne ressentie.
Nous étudions votre audiogramme et le profil acoustique de votre acouphène en détails. Nous élaborons ensuite divers signaux acoustiques qui ont pour but de produire une contre-image acoustique. Ces signaux sont transférés sur un IPod Nano. L'écoute répétée de 2 à 3 heures par jour durant 10 semaines réduit graduellement l'intensité de l'acouphène qui devient plus diffuse et moins focalisée. Nous insistons sur le fait qu'il n'y a pas de guérison de l'acouphène et de l'hyperacousie. Le soulagement est variable selon les patients.
Cette approche ne promet pas un soulagement garanti pour tous les patients. À la rencontre d'évaluation post-traitement des solutions peuvent être proposées.
Il y a énormément de facteurs par ailleurs qui aggravent l'acouphène. Pour ne citer que quelques-uns: le café, l'alcool, le manque de sommeil, le bruit, le stress... Il n'y pas de traitement sans risque. Nous insistons auprès des clients qu'ils doivent cesser toute écoute à la moindre aggravation et de nous appeler. C'est un risque que tous veulent prendre étant donné le manque d'alternatives thérapeutiques.
Elle joue un rôle capital. Vous devez aborder le traitement de l'acouphène philosophiquement, stoïquement, patiemment, sachant qu'il disparaîtra à la longue ou au moins, il deviendra si faible, qu'il ne vous dérangera plus. Le paradoxe est que, plus vous essayez avec zèle, plus vous l'entendrez. C'est ce que nous devons garder en tête. En fait, il vaut mieux ne rien garder à l'esprit du tout, parce que c'est exactement le contraire qui le déclenchera.
C'est bien connu, le stress est un facteur aggravant - voire causal - des troubles cardiovasculaires ou immunitaires. Si on considère que les acouphènes sont symptomatiques d'un problème de santé, on comprend l'importance d'une bonne gestion du stress comme mesure préventive. Étant donné que l'artériosclérose et l'hypertension sont souvent à l'origine des acouphènes, il est certain que la pratique régulière d'exercices cardiovasculaires aura une action préventive.
Éviter d'exposer inutilement et trop souvent ses oreilles à des volumes sonores trop élevés ou même moyennement élevés. Au besoin, utiliser des boules Quies, des coquilles protectrices ou des bouche-oreilles en mousse au travail, en avion, durant un concert rock, lorsqu'on travaille avec certains outils bruyants, etc. On a observé qu'il y avait une certaine corrélation entre le risque de contracter une tumeur bénigne de l'oreille (au vestibule) et l'augmentation de l'utilisation du téléphone cellulaire. Cela demeure controversé dans le milieu médical. Or, ce type de tumeur est cause d'acouphènes.